Quelqu'un devinera-t-il un jour
ma solitude
à vivre ainsi dans le silence?
Mon désarroi
quand je ne trouve point
le chemin vers votre coeur!
Le chemin de retour
vers mon refuge!

Et je m'enlises...et je m'enlises...

L'hiver qu'il fait dehors court vite.
Les nuages entraînés dans ses rafales
voudraient bien pouvoir s'arrêter...
Se décharger du trop lourd bagage!

Parfois, c'en est trop...
Ils ne peuvent plus rien contenir...
Et la neige tombe abondante, si abondante
que je pourrais m'étendre
et me laisser recouvrir, m'y perdre...
et ne jamais refaire surface...
Dormir jusqu'au printemps de l'éternité...

Si vous saviez, mon Ami, ces choses non dite!
Ces désirs de vivre
qui ne trouvent jamais les mots
qui cherchent la sortie
vers le grand jour,
vers vous!

Quelquefois, par miracle,
quelques mots viennent
mais le courage me fait défaut.
La peur me retient,
la peur de ne rencontrer que l'écho du vide
en réponse à mon appel...

Pourquoi ne m'a-t-on pas enseigné
à dire mon coeur
plutôt que ces règles de politesse
qui n'ont aucune saveur, aucune couleur.

Pourquoi donc,
détournez-vous votre regard?
Où sont donc vos mains si douces?
Est-ce que la solitude
serait aussi votre compagne?

Je sais, mon doux Ami,
que votre coeur est dans le doute
Que vous ne savez plus
si le vent souffle encore
du coté de l'amour...

Mais je vous rassure!
Car dans ce vide intérieur,
là où il n'y a nul bruit,
je peux y voir dans un futur lointain,
que nous y sommes toujours
plus vrai que jamais!

Ne pouvez-vous le voir aussi?